Le MoDem s’associe à l’entreprise Au-delà du fil pour soutenir le textile français recyclé

Le MoDem est le premier parti politique à produire ses textiles en France à partir de fibres biologiques et recyclées. Une façon concrète de passer de l’écologie des mots à l’écologie des actes, tout en soutenant notre industrie.

Pendant l’élection présidentielle de 2012, François Bayrou avait été le premier candidat a produire ses tee-shirts de campagne en France, via l’entreprise Armor Lux. Une idée qui avait fait son bout de chemin, jusqu’à devenir – par l’intermédiaire d’une marinière – l’étendard du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

En 2014, le Mouvement Démocrate décide de faire un pas supplémentaire. Écharpes, tee-shirts, polos : nous allions à notre volonté d’acheter une production française, celle d’utiliser des fibres biologiques et recyclées. Une avancée rendue possible par la société Au-delà du fil, créée par des professionnels du textile et installée dans un incubateur d’entreprises à Strasbourg. Son directeur développement détaille ce partenariat.

Comment s’est noué votre partenariat avec le MoDem ?

Alain Pfister – J’ai sollicité les différents partis politiques. Le MoDem fût le premier à me répondre et à se montrer intéressé ! En optant pour des textiles écologiques et en privilégiant l’industrie française, il réalise ce que j’appelle un « doublé citoyen ». C’est une belle initiative, car au lieu de se contenter de parler d’écologie, on la fait. C’est du concret et cela touche un secteur à fort potentiel de création d’emplois : le textile est le 2e marché en France après l’agroalimentaire.

Quelle différence pour l’environnement, entre une production conventionnelle et la vôtre ?

L’industrie textile est très gourmande en eau et en pesticides. Une étude de Greenpeace intitulée « Les dessous toxiques de la mode » démontre que ces substances chimiques, détectées dans les rayons de grandes marques de prêt-à-porter, sont susceptibles de provoquer des cancers et d’agir comme perturbateurs endocriniens. Chaque année dans le monde, l’industrie textile conventionnelle est indirectement responsable de 200.000 morts et de 3 millions d’intoxications. Un tee-shirt conventionnel nécessite 2.700 litres d’eau et 1,5kg de produits chimiques pour être confectionné. Un tee-shirt biologique seulement 200 litres et aucun produit chimique. Non seulement on préserve nos ressources en eau, mais en plus on protège notre santé.

D’où proviennent vos matières premières ?

Pour des raisons principalement climatiques, le coton biologique ne peut pas être produit en France.Il provient de Turquie. Les fibres sont ensuite traitées dans nos usines partenaires. Pour les fibres recyclées, elles sont collectées dans l’Union européenne – dont une part croissante dans l’Hexagone – et nos investissements dans la Recherche nous permettent désormais de les retravailler directement en France.

Pourquoi faire appelle à la Recherche ?

Nous avions une difficulté majeure : la France avait cessé pendant de nombreuses années d’investir dans le secteur textile et ses machines outils étaient devenues obsolètes. Nous effilochions les vêtements usagers pour en faire du chiffon pour l’industrie, de la matière pour l’isolation dans le bâtiment ou du rembourrage pour des véhicules automobiles. Mais nous étions incapables d’en refaire des vêtements. C’est notre R&D qui nous a permis d’aboutir à un fil recyclé suffisamment fin pour créer des jeans ou des tee-shirts. Désormais, nous pouvons déstructurer les tee-shirts que vous n’utilisez plus pour en refaire un produit neuf. Créer de la ressource à partir de déchets, c’est ce qu’on appelle l’économie circulaire.

Quels sont vos projets à moyen terme ?

Avoir un maximum de clients… pour avoir un maximum d’impact sur la planète ! Les gens doivent avoir conscience que ce n’est pas une mode, mais une nécessité face à la raréfaction de nos matières premières. Notre mode de production, c’est du développement durable opérationnel. Lorsque notre entreprise produit 2.000 tee-shirts, elle économise 5 millions de litres d’eau, tout en faisant travailler des salariés de l’industrie française. Et sans rien retirer à ce qu’attendent les gens : le confort et le look. Cela implique un petit effort financier de la part de l’acheteur, mais nous veillons à ce qu’il ne soit pas significatif. Le vrai levier, c’est l’évolution des mentalités. En quelques années, les consommateurs ont pris conscience qu’il faut faire travailler nos propres salariés, que l’industrie textile peut et doit se relocaliser. Nous avons un savoir-faire inégalé et un marché énorme. Au-delà du coton, je pense au lin, qui est produit en grande quantité en France. Pour l’instant, il est vendu à la Chine qui nous le revend sous la forme de vêtements confectionnés. L’un de nos grands chantiers est donc de transformer en France le lin biologique qui est produit en France.

Pour aller plus loin :
– Responsables départementaux, contactez-nous pour acheter des écharpes MoDem à proposer à vos adhérents et sympathisants.
– Pour en savoir plus sur l’entreprise Au-delà du fil, consultez le site internet de son incubateur.